Premier Roman fiction et nouvelles timbrées

Lumière sublime, subtile,

Traversant mes cils;

Allonger sur le divan,

Les abysses de l'océan,

Me tirent tout doucement .

Charles approche de la quarantaine, célibataire, collectionneur dans l’âme, il aime arpenter les marchés aux puces et brocantes environnantes. Il collectionne presque tout, des pièces, des timbres, des tableaux, bref il aime l'ancien et se plaît à décorer sa maison de ses nouvelles trouvailles. Aujourd’hui c'est dimanche, on est et le 8 octobre, le réveil sonne à 4 h, son chat qu'il a nommé Baby-Boy s'étire près de lui, le long de son corps encore brûlant par la couette qui le recouvre,été comme hiver. Il est l'heure pour Charles de se préparer, le monde des puces est un monde qui n'attend pas. Les objets rares se chinent avant l'aube, à la lumière de la frontale, à la loupe et au toucher. Arriver sur le marché, le soleil n'a toujours pas fait son apparition, il fait froid, il y a du brouillard, seules les lampes de poche des chineurs les plus téméraires virevoltent dans cette ambiance brumeuse, autour des voitures remplies de marchandises diverses, telle une colonie d'abeilles bourdonnante autour d'un essaim. Le temps passe et Charles n'a chiné aucune curiosité, il a du mal à s'imposer et faire sa place au milieu de cette masse de chineurs plus vorace les uns que les autres, dont leur unique but est de s'enrichir. Les torches électriques finissent par s’éteindre pour laisser place aux premières lueurs du jour. C'est le moment pour lui de partir, un peu déçu, point d'objet ne viendra parfaire sa collection, quand..., soudain... il passe devant un marchand proposant ses articles dans des caisses au sol; tout à 1 euro s’écrit l'homme mal rasé dont l'haleine cinglante des restes d'alcool de la veille fait frémir les narines de Charles qui a cessé de boire depuis plusieurs années déjà. C'est parfois dans ce genre de caisse que l'on peut faire les meilleures affaires, pour peu qu'un objet rare se soit perdue au milieu de ce amas de ferraille, plastique et tissus en tous genres. Il faut parfois se baisser et salir ses mains pour chiner une curiosité. Enfin! un objet susceptible de l'intéresser attire son attention, en y regardant de plus près il s'agit d'un couteau avec son fourreau, un couteau légèrement incurvé avec son étui finement martelé en cuivre. Un couteau berbère, utilisé autrefois par les Touaregs. Charles ne collectionne pas nécessairement les couteaux, mais la beauté de ceux-ci en fait un objet rare et précieux à ses yeux. Il s'empresse de régler les 1 euro, un peu comme le veut cette tradition ancestrale, qui dit que tout objets tranchants, même offert, doivent être échangés contre une pièce de monnaie, pour éviter de couper l'amitié ou l'amour envers la personne qui vous l'offre. Léger sourire en coin, fier de sa trouvaille, il est temps, pour lui, cette fois, de rentrer dans son appartement situé au 3èm étage d'un immeuble plutôt chic...    (écriture en cours)